Ce texte est en référence aux longues randonnées estivales.
On doit penser à s’entraîner.
La clé d’une préparation physique réussie est la progressivité. Si vous n’avez pas l’habitude de randonner sur de longues distances avec un sac à dos chargé, commencez par des sorties courtes et légères. Augmentez graduellement la distance, le dénivelé et le poids de votre sac au fil des semaines.
Par exemple, vous pouvez débuter par des randonnées à la journée de 5 à 10 km avec un sac léger (3-5 kg), puis passer à des randonnées de 15 à 20 km avec un sac de 8-10 kg. Quelques semaines avant votre départ, essayez de faire une ou deux nuits en bivouac ou en refuge avec votre équipement complet pour vous mettre en situation réelle.
Pour être prêt le jour J, n’hésitez pas à vous entraîner dans des conditions météo et des terrains variés. Marchez sous la pluie, dans le vent, en terrain boueux ou enneigé. Testez vos vêtements imperméables, votre matériel d’hiver, vos bâtons de marche.
Plus vous serez confronté à des situations diverses lors de vos entraînements, mieux vous saurez réagir pendant votre randonnée. Vous gagnerez en confiance et en sérénité, même face aux imprévus.
Gardez à l’esprit que chaque randonneur a son propre rythme et ses propres besoins. À vous de trouver ce qui vous convient le mieux pour progresser en douceur et arriver au départ en pleine forme, sans vous blesser. Et n’oubliez pas que le mental compte autant que le physique : pensez positif, visualisez-vous en train de réussir et savourez chaque moment de ce bel entraînement au grand air !

Tester son équipement : une étape cruciale
Partir pour une longue randonnée avec du matériel neuf ou jamais testé, c’est courir le risque d’avoir de mauvaises surprises sur le terrain. Imaginez découvrir au bout de 10 km que vos nouvelles chaussures vous donnent des ampoules, ou que votre tente fuit sous la pluie… Pour éviter ces désagréments, il est essentiel de tester minutieusement son équipement avant le grand départ.
Vérifier la compatibilité du matériel
Commencez par vérifier que tous vos équipements sont compatibles entre eux. Par exemple, assurez-vous que vous avez bien la bonne cartouche de gaz pour votre réchaud, que votre sac de couchage rentre dans votre sac à dos, que vos bâtons de randonnée sont à la bonne taille, etc. Rien de plus frustrant que de se retrouver avec du matériel inutilisable une fois sur le sentier !
Faire un inventaire exhaustif
Quelques jours avant de partir, étalez tout votre équipement et faites un inventaire détaillé. Pesez votre sac à dos rempli pour vérifier qu’il n’est pas trop lourd. Soyez impitoyable : chaque objet doit avoir une utilité. C’est le moment de vous débarrasser du superflu et d’ajouter ce qui pourrait vous manquer. Mieux vaut y passer du temps chez soi que de le regretter en pleine nature !
Tester en conditions réelles
Dans l’idéal, partez pour une sortie test de 24 ou 48h avec exactement le même matériel que celui prévu pour votre longue randonnée. Vous pourrez ainsi tester votre équipement en conditions réelles : monter votre tente, faire fonctionner votre réchaud, filtrer de l’eau, etc. C’est aussi l’occasion de voir comment vous supporter le poids de votre sac sur la durée.
Faire des essais à la maison
Si vous ne pouvez pas partir en sortie test, vous pouvez au moins faire quelques essais dans votre jardin ou votre salon. Installez votre tapis de sol et votre duvet, faites bouillir de l’eau avec votre réchaud, testez vos chaussettes avec vos chaussures de rando… L’objectif est de vous familiariser avec votre matériel et de détecter les éventuels défauts de fabrication.
Tester son matériel peut sembler fastidieux, mais c’est un investissement de temps précieux pour s’éviter bien des tracas. Vous partirez l’esprit serein, en sachant que vous pouvez compter sur un équipement fiable et performant. Et rappelez-vous qu’il n’est jamais trop tard pour remplacer une pièce défectueuse ou manquante. Votre confort et votre sécurité en dépendent !
Bien connaître son sentier : la clé d’une randonnée réussie
Avant de vous lancer sur un sentier de longue randonnée, il est primordial de vous renseigner en détail sur ses caractéristiques et ses conditions. Une bonne préparation en amont vous permettra non seulement de profiter pleinement de votre périple, mais aussi d’assurer votre sécurité et votre confort tout au long du parcours.
Consulter les ressources officielles
Commencez par consulter les sites web et les brochures des parcs nationaux, des associations de randonnée et des autorités locales. Vous y trouverez généralement des informations complètes et à jour sur la réglementation (permis, réservations, feux, camping sauvage…), les alertes en cours (sentiers fermés, travaux, conditions météo…), les services disponibles (points d’eau, aires de bivouac, refuges…) et les précautions à prendre (faune, flore, déchets…).
Étudier des cartes détaillées
Procurez-vous des cartes topographiques précises de votre itinéraire, de préférence avec les dernières mises à jour. Repérez les points clés comme les sommets, les cols, les lacs, les rivières, les zones de ravitaillement et les voies d’évacuation. Calculez les distances et les dénivelés pour estimer vos temps de marche et planifier vos étapes. Notez les zones sans couverture mobile pour prévenir vos proches.
Lire des récits d’autres randonneurs
Les blogs, forums et groupes de randonneurs regorgent de retours d’expérience précieux sur la plupart des sentiers. N’hésitez pas à vous plonger dans les récits et les photos d’autres marcheurs pour vous faire une idée plus concrète des paysages, des ambiances, des difficultés… Vous pourrez ainsi mieux vous projeter et anticiper certains détails pratiques (équipement, nourriture, conduite à tenir…).
Se renseigner auprès des experts
Rien ne vaut les conseils avisés de professionnels de la montagne. Contactez les offices de tourisme, les gardiens de refuge, les guides ou les boutiques de randonnée près de votre lieu de départ. Ils pourront vous donner des informations très pointues sur l’état du sentier, les dernières conditions météo, les passages délicats, les immanquables… Et surtout, ils sauront personnaliser leurs recommandations en fonction de votre profil.
Bien sûr, toutes ces recherches préalables ne doivent pas vous empêcher de laisser une part de surprise et d’émerveillement à votre aventure ! Votre longue randonnée sera d’autant plus mémorable qu’elle sera parsemée de découvertes et de rencontres inattendues. Une fois bien informé et préparé, laissez-vous guider par votre curiosité et votre instinct. La montagne vous le rendra au centuple !
Anticiper les déplacements et les correspondances
Si votre sentier se trouve loin de chez vous, pensez à réserver vos billets de transport longtemps à l’avance. Que ce soit en avion, en train ou en bus, vous aurez plus de choix et de meilleurs tarifs en vous y prenant tôt. Vérifiez bien les horaires et prévoyez suffisamment de temps entre chaque correspondance pour récupérer vos bagages, vous orienter, faire une pause…
Prévoir un moyen de transport jusqu’au point de départ
Une fois arrivé dans la région de votre randonnée, il vous faudra encore rejoindre le point de départ de votre sentier. Renseignez-vous sur les transports en commun disponibles (bus, navettes, taxis…) et leurs horaires. Si vous venez avec votre propre véhicule, repérez les parkings longue durée sécurisés à proximité. Pensez au covoiturage si vous êtes plusieurs.
Organiser son retour en fin de randonnée
C’est un détail qu’on oublie souvent, mais il est crucial de savoir comment on va rentrer chez soi après sa rando ! Si vous avez fait une boucle, c’est plus simple car vous revenez à votre point de départ. Mais pour un sentier linéaire, vous devrez trouver un moyen de revenir à votre véhicule ou à votre ville de départ. Là encore, pensez aux transports en commun, au covoiturage ou à l’auto-stop. Certains parcs proposent aussi des navettes retour payantes.
Se laisser une marge de manœuvre
La nature est imprévisible, alors prévoyez large dans votre planning de transport ! Ajoutez au moins une demi-journée ou une journée supplémentaire à la fin de votre rando, au cas où vous auriez du retard sur votre itinéraire. Vous éviterez ainsi de stresser si les conditions météo vous ralentissent ou si vous avez envie de faire une pause plus longue à un endroit. Et si tout se passe comme prévu, vous aurez le temps de savourer tranquillement la fin de votre périple !
Avoir un plan B en cas de pépin
Malgré toute votre préparation, vous pouvez être amené à interrompre votre randonnée plus tôt que prévu, pour cause de blessure, de maladie ou d’urgence familiale. Ayez toujours avec vous les numéros des taxis, des gares et des aéroports de la région, ainsi qu’un moyen de paiement. Renseignez-vous aussi sur les points d’évacuation possibles le long de votre parcours. Et informez vos proches de votre itinéraire et de votre planning avant de partir.
Avec une bonne organisation de vos transports, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour profiter sereinement de votre longue randonnée. Vous pourrez ainsi vous concentrer sur l’essentiel : marcher à votre rythme, contempler les paysages et vivre pleinement votre aventure. Alors prenez le temps de bien planifier vos déplacements, et en route vers de nouveaux horizons !

S’informer à propos des dangers possibles et des solutions à envisager.
Chaque région a ses propres espèces animales et végétales, dont certaines peuvent être dangereuses pour les randonneurs. Renseignez-vous sur la présence d’ours, de pumas, de serpents venimeux, d’araignées, de tiques, de plantes urticantes… dans la zone que vous allez traverser. Apprenez à reconnaître leurs traces, leurs cris et leurs comportements. Notez les périodes et les lieux où ils sont les plus actifs.
Consultez les sites des parcs nationaux et des offices de tourisme pour connaître les consignes de sécurité spécifiques : comment réagir face à un ours, comment inspecter son corps à la recherche de tiques, quels aliments éviter de laisser à portée des animaux… Munissez-vous d’un spray au poivre d’ours et d’une trousse de premiers secours adaptée.
Anticiper les aléas météorologiques et naturels
Votre longue randonnée peut vous exposer à des conditions météo extrêmes (canicule, orage, tempête de neige…) et à des phénomènes naturels dangereux (crue, éboulement, feu de forêt…). Étudiez le climat habituel de la région à la période de votre trek, mais aussi ses variations possibles. Emportez des vêtements et un équipement adaptés au froid, à la pluie, au vent…
Repérez les zones à risques sur votre itinéraire : cols d’altitude exposés à la foudre, canyons sujets aux crues éclair, zones en sécheresse avec un fort risque d’incendie… Apprenez les bons réflexes en cas d’intempérie (s’abriter, s’isoler du sol, quitter les hauteurs…). Et surtout, n’hésitez pas à modifier votre parcours si les prévisions sont mauvaises.
Connaître les gestes de survie et de premiers secours
En randonnée longue, vous pouvez être amené à gérer vous-même une situation d’urgence, en attendant les secours. Il est donc crucial de maîtriser les bases des premiers secours : comment réagir face à une coupure, une entorse, une insolation, une hypothermie… Suivez une formation et emportez un manuel sur le terrain.
Apprenez aussi quelques techniques de survie au cas où vous vous retrouveriez bloqué ou perdu : comment construire un abri, faire un feu, trouver de l’eau et de la nourriture, signaler votre position… Même si vous ne comptez pas en arriver là, ces connaissances vous aideront à garder votre calme et à prendre les bonnes décisions en cas de pépin.
Informer ses proches et les autorités de son itinéraire
Une des meilleures façons de se prémunir contre les dangers est de communiquer son parcours à des tierces personnes. Donnez une copie précise de votre itinéraire et de votre planning à vos proches, avec les coordonnées des refuges et des autorités locales. Convenez d’un créneau auquel vous donnerez des nouvelles régulièrement.
Renseignez-vous aussi sur les procédures de déclaration d’itinéraire auprès des parcs et des gardes forestiers. Certains sites isolés exigent que vous vous signaliez avant votre départ. Cela permettra de déclencher des recherches rapidement si vous ne réapparaissez pas à la date prévue.
En identifiant les dangers potentiels de votre longue randonnée à l’avance, vous pourrez mieux vous y préparer et réagir de façon adéquate. Mais n’oubliez pas que le risque zéro n’existe pas dans la nature. Restez vigilant et à l’écoute de votre environnement à tout moment. Faites confiance à votre bon sens et n’hésitez pas à rebrousser chemin en cas de doute. Votre sécurité est la priorité absolue pour profiter sereinement de votre aventure !
Tracer son itinéraire sur une carte numérique
Un site comme https://gpx.studio/ vous permet de dessiner précisément votre parcours sur une carte topographique interactive. Vous pouvez zoomer pour voir les détails du terrain, ajouter des waypoints aux endroits clés (camps, points d’eau, sommets…), calculer les distances et les dénivelés entre chaque étape.
C’est un excellent moyen de visualiser votre trek dans son ensemble et d’identifier les sections les plus exigeantes. Vous pouvez ajuster votre tracé en fonction de votre niveau et du temps dont vous disposez. L’interface est simple et intuitive, même si vous n’êtes pas un pro de la cartographie numérique.
Enregistrer son parcours sur son GPS ou son smartphone
Une fois que vous êtes satisfait de votre itinéraire, vous pouvez l’exporter au format GPX, le standard d’échange de données GPS. Vous pourrez ainsi le transférer facilement sur votre appareil GPS de randonnée ou sur une application smartphone dédiée (Gaia GPS, ViewRanger, Topo GPS…).
Vous aurez alors accès à votre parcours détaillé sur le terrain, même sans connexion Internet. Votre positon GPS sera visible en temps réel sur la carte, ainsi que votre vitesse, votre altitude, la distance parcourue… Certaines apps permettent même d’ajouter des notes, des photos et des alertes personnalisées.
Rester flexible et adapter son planning
Même si vous avez préparé votre itinéraire dans les moindres détails, gardez à l’esprit qu’une longue randonnée reste une aventure avec une part d’imprévu. Vous devrez peut-être faire face à des intempéries, des sentiers impraticables, des ampoules, de la fatigue…
Soyez prêt à adapter votre planning en fonction des conditions réelles sur le terrain. N’hésitez pas à raccourcir une étape, à faire une pause plus longue, à changer de lieu de bivouac… L’important est d’écouter votre corps et de rester en sécurité. Votre tracé numérique doit rester un support flexible, pas un objectif rigide à tenir à tout prix.
Utiliser des outils de planification numériques est très pratique pour préparer sa longue randonnée, mais n’oubliez pas qu’ils ne remplacent pas complètement une bonne carte papier et une solide analyse du terrain. Croisez toujours les sources d’informations et gardez votre sens de l’orientation aiguisé. Vous pourrez ainsi profiter pleinement de votre itinéraire, en sachant l’ajuster au gré de vos envies et des circonstances. La technologie est au service de votre liberté de randonneur, pas l’inverse!

Équipement de base (été et hiver)
- Sac à dos (30-70L)
- Sac de couchage adapté à la saison
- Matelas de sol
- Lampe frontale et piles de rechange
- Trousse de premiers secours
- Couteau multifonctions
- Allumettes et/ou briquet et briquettes à feu
- Carte topographique et boussole/GPS
- Téléphone portable et batterie externe
- Gourde ou poche à eau (2-3L)
- Filtre à eau et/ou pastilles de purification
- Nourriture lyophilisée ou déshydratée (selon la duré)
- Réchaud et combustible
- Ustensiles de cuisine (casserole, couverts, tasse)
- Sacs poubelles pour les déchets
- Papier toilette biodégradable et truelle
- Produits d’hygiène personnelle (dentifrice, brosse à dents, lingettes…)
- Lunettes de soleil, crème solaire, chapeau
- Bâtons de randonnée
Vêtements de base (été et hiver)
- Sous-vêtements techniques respirants
- Chaussettes de randonnée (2-3 paires)
- Pantalons de randonnée convertibles
- T-shirts techniques à manches courtes/longues
- Polaire ou doudoune légère
- Veste imperméable et coupe-vent
- Bonnet et gants fins
- Chaussures de randonnée adaptées au terrain
Équipement spécifique été
- Sandales ou chaussures légères pour les traversées de rivière
- Chapeau ou casquette à large bord
- Guêtres basses contre la boue/neige fondante
- Répulsif anti-moustiques
- Sursac pour le sac de couchage (en cas de nuits chaudes)
Équipement spécifique hiver
- Sac de couchage grand froid (-15°C ou moins)
- Veste en duvet ou synthétique chaude
- Sur-pantalon imperméable
- Gants chauds et sous-gants
- Tuque(s)
- Tour de cou ou cagoule
- Guêtres hautes imperméables
- Raquettes à neige et bâtons télescopiques
- Crampons légers pour les passages glacés
- Crème hydratante et stick à lèvres
- Lunettes de soleil haute protection ou masque de ski
Un sentier a quatre vies: l’été, l’automne, l’hiver et le printemps. Chacune des saisons offre des paysages différents ainsi que ses avantages et ses difficultés. C’est à nous de nous renseigner et de nous adapter.
Ce texte provient d’un artclie de Le Sac du Randonneur, il sera mis à jour prochainement.